Crédit à la consommation : Réticence des banques publiques !

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Alors que sa relance a été très attendue, et pourtant le crédit à la consommation ne semble pas trouver l’écho désiré en Algérie notamment auprès des banques publiques.

Relancé depuis six mois, le crédit à la consommation semble patiner au niveau des banques publiques alors que les établissements bancaires privés mettent les bouchées doubles pour drainer davantage les clients potentiels. En effet, plusieurs banques privées ont d’ores et déjà entamé l’octroi de ce type de crédits aux clients demandeurs de prêts pour produits électroménagers et véhicules fabriqués localement. Ce qui n’est pas le cas chez les banques publiques dont la plupart prétend que la procédure à suivre pour l’attribution de ces crédits n’est toujours pas fixée. Au moment ou une conseillère crédit affirme que le dispositif a été instauré pour débuter l’opération de collecte des dossiers, mais ce n’est qu’une fois que le système de simulation du crédit sera opérationnel que les crédits pourront être attribués.

Contacté par l’APS, Boualem Djebbar président de l’Association des banques et des établissements Financiers (ABEF), rassure que la Centrale des risques des entreprises et ménages (CREM) est opérationnelle depuis des mois. Une institution dont le rôle est de s’assurer de la solvabilité du consommateur-emprunteur et d’éviter son surendettement, en assurant une gestion interbancaire des risques de crédits en intégrant dans son système tous les prêts contractés et les données relatives à la clientèle, y compris les défauts de paiement. Pour le président de l’ABEF, M. Djebbar, le lancement du crédit à la consommation par une banque n’est pas obligatoire mais dépend de ses choix stratégiques.

En revanche, dans les banques privées, la machine semble plus huilée en vue d’attirer le maximum de clients au crédit à la consommation à coups de campagnes publicitaires et de prospectus distribués au niveau de leurs agences. De son côté, un responsable d’une banque privée fait savoir avoir lancé ce produit bancaire en février dernier et a reçu, un mois plus tard, plus de 5.000 demandes d’informations (simulations de crédits) pour plus de 2,2 milliards DA. Selon lui, les produits blanc, brun et mobilier (BBM) représentent 93% des demandes de crédit, tandis que le reste (7%) concerne l’automobile. « 2.000 crédits à la consommation ont fait l’objet d’un montage complet de dossiers dont 50% ont déjà été attribués », fait-il savoir à l’APS.