Algérie : du nouveau pour l’industrie de montage des téléphones mobiles

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Le montage de téléphonie mobile en Algérie connait depuis fin 2019, un blocage paralysant toute cette industrie naissante, émanant de plusieurs décisions du gouvernement algérien. Aujourd’hui, une décision vient d’être annulée mais ne semble pouvoir apporter des changements. Explication :

En 2019, le gouvernement algérien a ajouté les téléphones mobiles sur la liste des produits interdits à l’importation pour obliger les différentes marques à se lancer dans le montage local pour la création de milliers d’emplois. Toutefois, l’industrie du montage de téléphones mobiles a été étouffée petit à petit via des décisions.

Le gouvernement a d’abord bloqué les importations de kits SKD/CKD, exonérés de droits de douane, qui étaient destinés à l’assemblage des téléphones. Il a ensuite inscrit cette mesure sur la Loi de finances 2020, excluant le montage de la téléphonie mobile du régime spécial SKD/CKD.

A la fin septembre 2019, le gouvernement algérien a décidé d’imposer aux importateurs le paiement différé sur 9 mois des importations et de recourir exclusivement au pavillon maritime national pour le transport de leurs marchandises.

Aujourd’hui, deux ans après cette dernière mesure, le gouvernement a décidé de faire marche arrière et annuler cette décision officiellement en informant l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) de cette décision.

Cette décision ne devrait pas avoir d’effets sur l’industrie de montage des téléphones mobiles en Algérie, puisque les kits SKD/CKD sont soumis aux mêmes taxes douanières que les smartphones, soit 30%. Pire encore, les opérateurs devront s’acquitter d’une taxe de 60 %.