Tour à tour, le ministre des finances, M. Karim Djoudi, et le ministre des PTIC, M.Hamid Bessalah ont réarmé le droit de préemption de l’Etat algérien sur toute cession de l’opérateur téléphonique Orascom Télécom Algérie à un opérateur étranger. Le ministre des finances a tenu à déclarer à l’APS que « l’Etat a élaboré des lois qui sont faites pour être appliquées. Nous avons des dispositions et nous veillerons à ce qu’elles soient appliquées ». Cette déclaration intervient au moment où l’opérateur égyptien s’apprêterait à vendre sa filiale algérienne à une firme sud-africaine. Il ajoutera : « Nous avons été très clairs en ce qui concerne les relations que nous entretenons avec les sociétés qui sont en partenariat (avec l’Algérie) ».
D’autres parts, le département de Hamid Bessalah a rendu public un communiqué dans lequel il ne laisse aucun doute sur la volonté du gouvernement algérien de s’opposer fermement à toute tentative de cession de parts de la filiale algérienne d’Orascom Telecom. “Le gouvernement s’oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA et s’oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN. Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien” stipule le communiqué du ministère.
Le communiqué du ministère des PTIC ajoute que ‘’l’Etat algérien a décidé d’exercer son droit de préemption sur la totalité du capital de cette entreprise” et menace par conséquent et avertit que « toute tentative de contourner cette décision pourrait conduire, le cas échéant, à la mise en oeuvre de la procédure d’expropriation des actionnaires actuels de OTA, conformément aux dispositions légales pertinentes”.
La même source confirme donc la volonté des autorités algériennes de ‘’museler’’ Orascom Telecom afin de passer par les voies juridiques pour toutes tentatives de cession de parts de l’opérateur. Il est donc maintenant clair que OTA ne pourra pas transférer des capitaux à l’étranger avant l’assainissement de sa situation fiscale et la clarification du futur de OTA avec ses actionnaires actuels. Le communiqué ajoute que les actionnaires n’ont qu’une seule possibilité pour toutes opération de cession de parts : celle de frapper à la porte du gouvernement.