mobilealgerie.com : Quelle est votre appréciation sur
l’ascension de Mobilis depuis que vous êtes à la tête de l’entreprise ?
Hachemi Belhamdi :
Nous avons enregistré les meilleures performances en termes de progression. Nous
sommes passés en l’espace de 20 mois, de 250 000 à 6,5 millions abonnés et de
373 à 3061 BTS. Nous disposons aujourd’hui de la meilleure couverture réseau
nationale. La gamme de produits et services de Mobilis est très diversifiée.
Notre évolution s’inscrit dans l’innovation, puisque nous introduisons
continuellement des nouveautés technologiques, à l’instar de la toute dernière :
le SMS BAC, pour mettre en direct à la disposition du public les résultats du
Bac. Nous l’avons aussi fait pour l’examen du BEF.
Actuellement, nous sommes en train de travailler sur
le rechargement électronique en combinant les comptes courants CCP et les
rechargements électroniques. On innove aussi dans le domaine de la communication
et marketing, en introduisant pour la première fois en Algérie, la publicité sur
les avions. Une action dont nous sommes les premiers à introduire.
Toujours sur le plan de la communication, notre
action est très diversifiée cette année. Mobilis est présent dans toutes les
plages en termes d’animations, en sponsorisant des caravanes et des campagnes,
en collaboration avec le ministère de l’Environnement. Mobilis a également
introduit le GPRS, et fait des démonstrations de la téléphonie de troisième
génération «3G», qui comporte entre autres le service de la visiophonie.
Mobilis est présent sur tout et partout. Un important
parc (en termes d’abonnés et de réseau), mais aussi les innovations
technologiques qu’il apporte chaque jour en direction de ses abonnées.
Aujourd’hui, Mobilis est l’un des acteurs majeurs du secteur des télécoms en
Algérie. Quel est le secret de votre réussite ?
Le secret ? J’ai toujours dit merci à la concurrence.
Elle nous a permis de décupler nos efforts. La concurrence est sérieuse, c’est
une chose qui nous a menacé et nous a incité à travailler. Aujourd’hui, le
personnel et l’encadrement de Mobilis a pris conscience de cette réalité, et en
même temps a progressé en rythme et en niveau. Un rythme élevé qui est en train
d’être assumé le plus normalement du monde au sein de l’entreprise.
Comment Mobilis arrive-t-il à concilier sa mission de
service public et ses objectifs commerciaux ?
Certes, aujourd’hui Mobilis est un opérateur public,
mais c’est aussi une entreprise qui fonctionne toute seule.
Mobilis est une société par actions (SPA), qui
exploite son réseau et se développe chaque jour. Elle dégage un chiffre
d’affaires et des dividendes, qu’elle réinjecte en forme d’investissements.
Mobilis est ainsi entièrement autonome aujourd’hui, même si ses capitaux
appartiennent à l’Etat. En fait, l’opérateur fonctionne comme une entreprise
privée.
Pensez-vous que le marché algérien est assez mature
pour accueillir les dernières nouveautés technologiques, telles que la
téléphonie 3G (UMTS), que vous projetez de lancer dés que possible ?
Absolument ! L’Algérien est très «branché»
nouveautés. C’est un peuple très cultivé et toujours attiré par l’innovation,
contrairement à ce qui a été affirmé auparavant. Un peuple méditerranéen qui a
porté par le passé toute la culture de la Méditerranée. L’Algérie est très à
jour sur la technologie et la culture. On ne peut pas dire aujourd’hui que le
peuple algérien est en retard sur la technologie, ou n’est pas orienté vers la
technologie. Je pense qu’il l’est à un degré certainement plus important que
celui des autres pays de la Méditerranée.
Qu’est ce qui fait aujourd’hui la force de Mobilis ?
La force de Mobilis c’est sa volonté de se
positionner sur ce marché et sa volonté de le driver. Il tire toute sa force de
cette volonté, de cette envie de faire et de se positionner devant en leader.
Comment voyez-vous l’avenir de la téléphonie mobile
en Algérie ? Quand, à votre avis, le marché arrivera-t-il au terme de sa
capacité d’absorption ?
Vous
savez qu’il y’a des études qui on été faites, et qui place la barre à 20
millions d’abonnés, d’autres à 21 et à 23 millions. Mais seul le marché nous le
dira. Il arrivera un moment, comme c’est le cas dans d’autres pays, où un enfant
de 10 ans aura un portable. C’est quelque chose d’utile et de nécessaire, qui
permet de garder le contact. Dans la famille c’est un outil de communication. Et
puis, c’est aussi un outil commercial et d’activité économique. Le téléphone
mobile a sa place dans la culture familiale. Il n’y a pas de limites. A mon
sens, la seule limite c’est le pouvoir d’achat, et aujourd’hui je suis convaincu
que le téléphone est très largement accessible à la population Algérienne.
