En effet, voici qu’un constructeur Russe présente ce mercredi dans un centre d’art à Moscou le YotaPhone, un Smartphone avec comme principale innovation un deuxième écran noir et blanc, lisible même quand l’appareil est en veille.L’appareil, d’un prix fixé à 499 euros, sera lancé dès ce mois décembre en Russie et Allemagne en boutique, et en ligne dans trois autres pays européens (France, Espagne et Autriche).
Le YotaPhone fonctionne sous Android de l’américain Google. Le fabricant, Yota Devices, affiche comme ambition selon son Directeur GénéralVlad Martynov, de « repenser notre relation au smartphone ».
En plus du traditionnel écran tactile et couleur, le YotaPhone présente sur sa face arrière un écran noir et blanc utilisant la technologie d’encre électronique des liseuses comme le Kindle de l’américain Amazon.Cet écran supplémentaire non lumineux a pour avantage de rester toujours allumé tout en consommant très peu de batterie, même quand l’appareil est en veille ou même déchargé. Il permet donc à l’utilisateur d’afficher l’heure, son agenda, ses messages, une carte ou encore un flux d’informations ou de publications en provenance des réseaux sociaux sans avoir à « réveiller son téléphone. Les modèles actuels ont un défaut fondamental: la plupart du temps, ils sont en sommeil, ne sont qu’une boîte noire et ne servent à rien », a expliqué Vlad Martynov. »Et dans le même temps derrière cet écran noir se cache une quantité énorme d’informations », a ajouté le jeune homme d’affaires, « Nous voulons qu’il soit plus simple pour les utilisateurs d’être toujours connectés avec ce qui est important pour eux, sans distraire les gens autour d’eux ». Selon M. Martynov, les utilisateurs de téléphones multifonctions réactivent leur téléphone 150 fois par jour en moyenne, un geste gourmand en énergie mais aussi en attention.
Le YotaPhone pèse 146 grammes, et est équipé d’un appareil photo à 13 millions de pixels, d’une caméra vidéo et d’un disque dur de 32 Go.Le deuxième écran, inédit, « constitue un fort avantage concurrentiel », estime Timour Nigmatoulline, analyste financier chez InvestCafe.L’appareil entre sur le segment haut de gamme du marché, dominé par Samsung et Apple, et qui représente en Russie 22% des ventes. Il devrait intéresser dans le pays la jeunesse des grandes villes, très connectée et au pouvoir d’achat bien plus élevée que dans le reste du territoire, car les opérateurs russes n’offrent pas de remises en échange des contrats en Russie. En Europe, l’appareil russe risque de connecter un bien moindre succès, selon M. Nigmatoulline, à cause de son prix élevé.
Le YotaPhone, de conception russe mais assemblé en Chine, sera disponible en janvier dans cinq autres pays d’Europe et du Proche-Orient, dont le Royaume-Uni, puis au cours du premier trimestre 2014 dans neuf autres pays, dont la Suisse ou l’Egypte. Son fabricant ne prévoit pas de lancement pour l’instant en Asie ou aux Etats-Unis.