Nedjma précise les faits et souligne les enjeux

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Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, M. Joseph Ged, Directeur Général de Nedjma, souligne que: « Depuis 2007, Nedjma s’inscrit dans une démarche constructive fondée sur le respect du cadre légal et réglementaire et se démarque de toute manœuvre polémique et superficielle destinée à éviter de traiter les problèmes réels. Ce qui est en cause ici, ce ne sont pas des concepts ou des chiffres abstraits, mais la protection de la liberté des consommateurs de choisir leur opérateur pour aujourd’hui et pour demain ».

Depuis 2004, Nedjma a investi massivement: 2 milliards USD sur toute la période dont 1 milliard en Investissements Directs Etrangers (IDE). Jusqu’à la fin 2011, Nedjma a choisi de ne jamais rapatrier de dividendes et de réinvestir tous ses profits devenant ainsi le premier investisseur du secteur depuis 2009.

L’arrivée sur le marché de Nedjma a conduit à une baisse substantielle des tarifs, à augmenter le nombre et la qualité des offres et au lancement de nombreux services à valeur ajoutée dont les abonnés ont bénéficié. Le réseau de Nedjma est composé de plus de 4200 sites couvrant 92% de la population. Grâce à sa stratégie marketing, Nedjma a été nommée 4 fois depuis 2007 Meilleur opérateur d’Afrique et du Maghreb.

« Mais la concurrence est à présent limitée par des problèmes structurels sérieux et l’absence de mesures réglementaires appropriées », souligne le DG de Nedjma en précisant que : « Rééquilibrer, ce n’est pas prendre à l’un pour donner à l’autre. C’est mettre en place un environnement concurrentiel permettant à tous les opérateurs de créer de la valeur et protéger la liberté des consommateurs de choisir librement leur opérateur aujourd’hui comme demain tout en gardant le même numéro ».

L’ARPT a constaté la situation de dominance en se fondant principalement sur le critère du chiffre d’affaires dans sa décision du 7 février 2007. Cette analyse n’a jamais été remise en cause. Aujourd’hui encore, la valeur globale du marché est fortement concentrée au profit de l’opérateur dominant Orascom Telecom Algerie qui a atteint, en 2011, un chiffre d’affaires de 135 milliards DA, pour 59 milliards DA à WTA et 53 milliards DA à ATM (chiffres déclarés par les opérateurs).

L’écart substantiel entre le faible niveau des investissements et la croissance massive du nombre d’abonnés de l’opérateur dominant démontre que l’évolution des parts de marché n’est plus liée aux investissements réalisés, ni à la performance commerciale mais uniquement à la capacité de l’opérateur dominant de renforcer sa puissance au travers des pratiques abusives.

Au Maroc et en Tunisie, des mesures très contraignantes ont récemment été imposées aux opérateurs dominants pour rééquilibrer le marché. En Europe, de tels mécanismes existent depuis au moins 2002. Partout où elles ont été mises en œuvre, les mesures de rééquilibrage ont fortement dynamisé la concurrence en mettant fin à des rentes réglementaires pour protéger le libre choix des consommateurs.

Depuis 2007, Nedjma a saisi le régulateur à de nombreuses reprises pour solliciter la mise en œuvre de mesures identiques sans retour concret alors que l’ARPT avait elle-même initié une telle démarche en constatant les pratiques abusives de l’opérateur dominant et que l’arsenal juridique et réglementaire existe. Cette intervention est indispensable pour rétablir les conditions d’une concurrence saine et loyale et  protéger les consommateurs contre les « effets boomerang ».

Nedjma indique dans son communiqué que les solutions structurelles pour faire face à ces risques existent et sont mises en œuvre internationalement. Nedjma entend continuer à poursuivre leurs mises en œuvre comme le prévoit la réglementation applicable en Algérie car la structure actuelle du marché ne résulte pas d’une concurrence saine.