Dans ce sens M. Kabbani a dit que son entreprise a réussi à créer tout un environnement d’infrastructures autorisant l’accessibilité à tout un écho système et donc capables d’accueillir une multitude d’autres activités. L’orateur n’a pas manqué de signifier que le marché algérien demeure encore riche de potentiel et donc très prometteur. « Il y a beaucoup de choses à faire dans un marché émergent tel que celui de l’Algérie et vers lequel lorgnent tous les opérateurs européens. » A-t-il déclaré.
Rebondissant sur le nécessaire passage à la numérotation à dix chiffre, le patron de Djezzy a expliqué que ce dernier se fera dès le 22 février prochain et que l’opération de basculement s’effectuera dans les meilleures conditions possibles et respectera scrupuleusement le confort des utilisateurs. Ajoutant que deux semaines au moins seront nécessaires pour ajuster tous les mécanismes de ce transfert qui se fera dans un esprit didactique. Ce qui verra tous les opérateurs fonctionner sous dix chiffres.
Ensuite M. Kabbani est revenu sur les six années d’exercice de Djezzy en Algérie. Un parcours qu’il a qualifié de très fructueux et positif. En effet, Orascom Télécom après avoir a acheté en 2001 la licence d’exploitation du GSM, brasse aujourd’hui un chiffre d’affaire de plus de 1,8 milliard de dollars. Alors que ses abonnés dont le nombre atteint maintenant les 13 millions n’ont jamais douté de la qualité de son service. « Un nombre qui reflète aussi une phénoménale croissance du secteur de la téléphonie mobile en Algérie » a encore étayé M.Kabbani. Qui a évoqué le rôle déterminant d’Orascom Télécom Algérie à accroître la télé densité dans notre pays qui est passée de 0,5% à plus de 70% actuellement. Un taux qui place l’Algérie en tête du podium des pays africains.
Tout en donnant un fidèle aperçu de cette fabuleuse expérience sur le marché algérien, Kabbani a révélé : «Nous continuons à réussir et à élargir nos activités ! » Non sans préciser que Djezzy participe à la trésorerie nationale à hauteur de 120 milliards de dinars, de même qu’il contribue au développement économique et social du pays en offrant de nombreux postes d’emplois directs et indirects et en assurant le transfert de technologie. « Avec la licence de Djezzy (337 millions de dollars) et celle de wataniya (420 millions de dollars) l’Algérie a reçu de l’argent. Mais pas seulement car les infrastructures à la pointe de la technologie ont suivi et auront permis d’apporter aux algériens le meilleur de ce qui se fait partout dans le monde. Avec à la clé la démocratisation du service qui est désormais accessible et abordable pour tous les consommateurs. » A martelé le PDG d’OTA, qui a invoqué quelques 3700 personnes employés directement par Orascom et près de 4000 autres opportunités de travail offertes. Avec en sus la formation dispensée aux cadres et aux ingénieurs.
L’intervenant a en outre fait savoir que ce ne sera plus l’ARPT (autorité de régulation des postes et télécommunications) qui déterminera les tarifs à l’avenir mais plutôt la concurrence. Une concurrence induite par le secteur privé et qui selon lui n’a pas « tué l’opérateur historique mais a été un stimulant qui lui aura permis d’améliorer ses performances. L’accessibilité à la téléphonie mobile booste toute l’économie ! a-t-il finalement conclu. M. Kabbani qui a encouragé les investisseurs arabes à prendre son exemple et à entreprendre en Algérie a rappelé les réalisations pharaoniques sur le sol algérien comme l’installation du câble sous marin et qui sécurise, via la France, le lien avec l’étranger.
M. Kabbani a donc présenté Djezzy non pas comme un simple opérateur de téléphonie mobile mais comme un intégrateur capable de fournir une pléiade d’autres solutions autour du GSM, notamment la passerelle internationale pour acheminer les appels vers ses abonnés. Ou encore mettre à la disposition des entreprises sa licence VSAT qui assure la couverture des zones les plus reculées. Selon M. Kabbani Djezzy a su créer une relation privilégiée avec ses clients. Il reste de ce fait leur opérateur de choix.
En marge de son intervention M. Kabbani a dit que le groupe ORASCOM était particulièrement intéressé par le secteur bancaire en Algérie.
