Benhamadi reconnait l’inattention des automobilistes due à l’usage des téléphones dans les accidents

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L’Algérie a fêté aujourd’hui la journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information, qui est célébrée le 17 mai de chaque année, au niveau du Cyber Parc de Sidi Abdellah, et ce en présence du ministre de la Poste et des TIC, la présidente de l’ARPT, le Directeur général de la Sureté nationale, ainsi que Général major de la Gendarmerie nationale.

Le thème de cette journée arrêté par l’Union internationale des télécommunications (UIT) est : « Les technologies de l’information et de la communication (TIC) au service de l’amélioration de la sécurité routière ». L’UIT a choisi, pour l’édition 2013, ce thème, car il « s’inscrit dans la logique d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies qui a trait à l’amélioration de la sécurité routière dans le monde et proclame 2011-2020 comme la décennie d’action pour la sécurité routière », a indiqué le secrétaire général de l’UIT, Hamadoun. A cet effet, l’UIT a élaboré des normes ultramodernes relatives aux systèmes de transport intelligents et à la sécurité des conducteurs et qui utilisent aussi bien l’informatique que les technologies de communication, de positionnement et d’automatisation, y compris les radars à bord de véhicules pour éviter les collisions. L’Union a préparé également des normes pour garantir la fiabilité des systèmes de communication à bord des véhicules et optimise, en même temps, la conduite en supprimant les causes d’inattention liées à l’usage des technologies au volant.

Intervenant lors d’une cérémonie organisée au Cyberparc de Sidi Abdellah, M. Moussa Benhamadi a mis l’accent sur l’importance de l’usage des TIC pour améliorer la sécurité sur les routes algériennes. « Il s’agit d’un sujet sensible qui intéresse toutes les couches de la société, mais aussi les autorités publiques », a-t-il indiqué. Il citera, dans ce cadre, quelques applications en matière de sécurité routière à l’image du système de gestion de la circulation routière et le système de transport intelligent. Le ministre de la Poste et des TIC n’a pas également écarté la mauvaise utilisation des nouvelles technologies telles que le téléphone mobile et l’envoi de texto au volant. M. Benhamadi lance, dans ce contexte, un appel aux usagers de la route notamment les plus jeunes pour faire preuve de prudence.

Dans le même sillage, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’inattention des automobilistes due à l’usage des téléphones portables et autres systèmes GPS, figure parmi les principales causes des accidents de la route dans le monde, notamment dans les pays en développement. « L’inattention des automobilistes et le comportement des usagers de la route (qui, par exemple, rédigent des SMS ou utilisent des systèmes de navigation ou de communication au volant) sont parmi les principales causes du nombre de tués et de blessés dans les accidents de la route », précise l’UIT, citant un rapport 2013 du groupe des Nations Unies pour la collaboration en matière de sécurité routière.

L’UIT lance, à cette occasion, un appel aux Etats pour promouvoir des politiques nationales qui incitent à mettre les TIC au service de l’amélioration de la sécurité routière. « Les ministères et organismes publics concernés devraient accorder la priorité à la mise en œuvre de politiques qui tiennent compte des normes TIC pour améliorer la sécurité routière », souligne la même source. Il s’agit notamment de sensibiliser les usagers de la route aux impératifs de sécurité, notamment en ce qui concerne la distraction des automobilistes, suite à la prolifération à bord des véhicules de dispositifs TIC embarqués et d’appareils nomades, en particulier d’équipements de communication de données électroniques et d’informations de localisation.

Il faudrait, à cette fin, autoriser les systèmes avertissant les risques sur la route, la signalisation à bord des véhicules et d’autres fonctions en lien avec la sécurité, recommande l’IUT. De ce fait, les Etats sont appelés à sensibiliser l’opinion, par l’intermédiaire des médias de service public, aux dangers de la distraction au volant découlant de l’utilisation de moyens de communication (en particulier de l’envoi de messages texte), d’équipements de loisirs et de dispositifs de localisation par le conducteur.