Mouloud Djaziri succède à Slimane Khiredine

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De nombreux défis attendent le nouveau boss d’AT. Notamment celui de valoriser les actifs du groupe et satisfaire plus de onze millions de clients, avec le constant souci de promouvoir une offre intégrée de services de communications. (Par Said Elyan)

Les changements se poursuivent au sein du groupe Algérie Télécom. Après la désignation récente du premier responsable de Mobilis et celui de la filiale Djaweb, voilà qu’une nouvelle nomination concerne le sommet de la pyramide de l’opérateur des opérateurs. M. Mouloud Djaziri remplace désormais M. Slimane Khiredine qui aura dirigé pendant plus de dix huit mois le groupe Algérie Télécom.

La désignation du nouveau locataire de la direction d’AT vient d’avoir lieu, au siège même de l’Entreprise, sous la houlette du ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication, M. Boudjemâa Haichour. Le nouveau PDG succède donc à M. Slimane Khiredine qui a pris le relais de M. Brahim Ouarets à la tête d’AT, en 2006, à un moment où le groupe était secoué par de fortes turbulences.

Le nouveau résident de Mohamadia bénéficie à priori de la confiance de sa tutelle. Son profil étant celui d’un commis de l’état à la riche carrière. M. Djaziri étant un ingénieur d’état diplômé de l’école des télécoms d’Oran, qui a su gravir les échelons de la responsabilité, et ce dès 1975. Sa dernière fonction a été celle de président directeur général adjoint à AT. Son installation, a fait savoir le ministre, répond à de nouveaux besoins notamment celui de booster et de moderniser le management d’Algérie Télécom qui évolue dans un environnement très concurrentiel. « Algérie Télécom a besoin de moderniser ses règles de management. A un moment où la nouvelle orientation met exclusivement en valeur le seul critère de l’efficacité et du dévouement ! » A fait savoir Haichour. « Notre choix a porté sur un cadre de premier plan qui aura à mener l’entreprise à l’aune de nouveaux enjeux ! » a-t-il ajouté, non sans laisser entendre que l’arrivée de Djaziri charrie davantage de considération au volet social au sein de l’entreprise, voire annonce davantage de postes de travail à pourvoir dans le créneau des télécoms, avec en sus une meilleure prise en charge de la relation de travail. Mais pas seulement, car la venue de l’actuel PDG répond surtout à un souci d’efficacité tous azimuts en faveur d’une croissance responsable.

Lors de la passation de consigne d’aujourd’hui, le désormais ex PDG d’AT, M. Slimane Khiredine a salué la nomination de son successeur qui traduit selon lui la confiance mise dans les compétences locales et nationales. Tout en disant que l’octroi du poste de PDG à M. Djaziri apporte un sang neuf aux troupes. Il n’a pas manqué également de rappeler les actions qu’il a eu à mener alors qu’il dirigeait AT comme le paraphe de la convention collective avec le partenaire social, et le lancement en septembre 2006 du fameux emprunt obligataire en faveur de la filiale Mobilis. Un emprunt qu’il a qualifié dans les anales des télécoms en Algérie d’autant qu’il aura dépassé le seuil de 20 milliards de dinars. M. Khierdine a en outre dit que c’est sous son règne que la demande en télécommunications a connu son pic. D’où la modernisation du réseau télécom d’AT qu’il a eu à superviser en mettant notamment en place le fameux réseau Multiservice RMS, l’Internet à haut débit wifi, ADSL et EVDO, l’expérimentation du FTTH. Et d’ajouter qu’il aura eu à assurer l’information des jeux africains 2007, ce qui a permis à ses ingénieurs et techniciens de relever un défi et de proposer une alternative tangible à la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

Les défis qui attendent aujourd’hui M. Djaziri consistent entre autres en l’amélioration du service en direction de quelques onze millions de clients, tous services confondus. Le recouvrement des créances et la conception d’une politique marketing et commerciale plus agressive. Avec à la clé la généralisation de la connexion ADSL à tout le territoire national et une meilleure écoute du client qu’il soit particulier ou entreprise. Et enfin l’accompagnement des filiales et la revalorisation des ressources humaines. Soit une efficacité opérationnelle à tous les niveaux.