« Ce n’est pas une question d’honneur ! »

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Le montant de la transaction d’acquisition par le gouvernement algérien d’OTA, n’est pas concerné par l’accord de confidentialité en stade de finalisation, a indiqué aujourd’hui à Alger, le ministre des Finances, Karim Djoudi, rapporte l’APS.

L’accord de confidentialité qui devrait être signé avant la fin du mois en cours, selon le ministre, « n’est qu’un passage obligé pour l’ouverture du data room qui contient les informations même les plus secrètes d’OTA (Orascom Télecoms Algérie) et pouvoir ensuite faire une évaluation qui soit la plus objective possible », a-t-il expliqué. Cet accord, exigé par l’Algérie, poursuit-il, ouvre le data room et assure la confidentialité des données de gestion et de fonctionnement d’OTA qui seront fournies à la banque d’affaires qui travaille pour le gouvernement algérien.

Par ailleurs, M. Djoudi rappelle que l’évaluation de la valeur de Djezzy, avait été confiée au cabinet d’affaires américain Sherman and Sterling LLP-France. Plus explicite encore, le ministre des finances affirme que « le montant de Djezzy, résultant donc de l’ouverture du data room pourra ensuite être rendu public une fois l’évaluation faite ».

Une fois l’accord de confidentialité conclut, les deux parties passeront à l’étape suivante, à savoir la signature d’un protocole d’intention qui définit les modalités et conditions convenues pour la vente d’OTA, a-t-il encore précisé. Interrogé par la presse nationale, M. Djoudi a écarté que l’achat d’OTA par l’Algérie, conformément à son droit de préemption instauré en 2009, n’est pas une « question d’honneur » comme peuvent le penser certains. « C’est une opération économique qui a un intérêt pour l’Etat », a-t-il assuré.