5 milliard de DA de valeur commerciale en 2010

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Une étude internationale sur le piratage révèle que les utilisateurs sont massivement contre l’utilisation de logiciels illicites. En Algérie, ils sont nombreux à ne pas savoir distinguer les logiciels originaux de ceux dépourvus de licence d’utilisation.

En 2010, la valeur commerciale des logiciels dépourvus de licence en Algérie a atteint près de 5 milliards de dinars. Ainsi, 83% des logiciels déployés dans notre pays sont piratés. Ces deux constats sont issus de l’étude internationale Business Software Alliance (BSA) menée en 2010 sur le piratage des logiciels à travers le monde. Conscient de cette triste réalité, un programme global visant à réduire le piratage a été mis en place par les pouvoirs publics articulé autour de trois axes principaux que sont la sensibilisation, la prévention et la conversion.

La première victime du piratage de logiciels en Algérie est Microsoft. Tous ses logiciels ou presque sont contrefaits. S’exprimant à ce sujet, Mme Lisa Adidi Brouri, Responsable de la Propriété Intellectuelle chez Microsoft dira que le piratage de logiciels a été un obstacle pour le développement informatique de logiciels et de l’industrie PC. « Bien que l’ONDA et Microsoft aient pris certaines initiatives visant à sensibiliser sur le piratage de logiciels et la protection de la propriété intellectuelle, cela n’est manifestement pas suffisant. Le gouvernement, le secteur privé et tous les prescripteurs doivent améliorer le niveau de la coopération dans ce domaine particulier afin qu’une vision partagée puisse être atteinte pour pouvoir éduquer les utilisateurs sur les avantages de l’utilisation de logiciels originaux », a-t-elle souligné.

La même enquête démontre, par ailleurs, que la valeur commerciale des logiciels piratés dans la région Moyen Orient et Afrique s’élève à près de 4 milliards de dollars. Quant au niveau mondial, la valeur commerciale des logiciels piratés atteint 59 milliards de dollars. Il s’agit d’un montant record, près de deux fois supérieur à celui constaté en 2003, première année où l’étude a été effectuée. A ce sujet déclare Robert Holleyman, Président et Directeur Général de BSA : « L’étude que nous présentons aujourd’hui montre que, même si la piraterie menace encore l’économie mondiale, les gens comprennent et apprécient clairement les avantages de la propriété intellectuelle, en particulier son rôle moteur dans la croissance économique ». Le vol de logiciels, poursuit-il, freine toujours l’innovation informatique, la création d’emplois et la croissance économique à travers le monde. Ce rapport montre clairement qu’il est important de sensibiliser les entreprises, les pouvoirs publics et les utilisateurs finaux aux risques du vol de logiciels ; et à ce qu’ils peuvent faire pour y mettre fin.

A noter que cette étude est la huitième du genre sur le piratage informatique dans le monde conduite par le BSA en partenariat avec IDC.