La presse électronique se développe mais manque de ressources financières

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La presse électronique en Algérie s’est imposée, ces dernières années, comme une source d'information incontournable du paysage médiatique national.

Elle a, en effet, connue une nette évolution à la faveur du développement des TIC  à la faveur du déploiement du haut débit mobile en 2013 dans le pays et à la promulgation du Code de l’information de 2012, qui a donné lieu à une assise juridique à l’activité de la presse écrite en ligne. Mais pour distinguer la presse électronique des autres sites web comme les blogs et sites indépendants qui diffusent des articles de presse alors qu’ils n’ont aucun lien avec le monde journalistique, la loi a défini et balisé le créneau.

Le texte de loi précise, ainsi, que l’activité de presse écrite en ligne consiste en la production d’un contenu original, d’intérêt général, renouvelé régulièrement, composé d’informations ayant un lien avec l’actualité et ayant fait l’objet d’un traitement à caractère journalistique. Cependant, il reste très difficile de distinguer entre un blog, un flux RSS et un site de réflexions et de débats lié à une formation à caractère politique, syndical ou associatif,  explique à l’APS, Abderrafiq Khenifsa, journaliste et spécialiste multimédia.

Il est à relever également que la-quasi totalité des journaux algériens transpose son contenu sur internet, et la loi stipule dans ce sens que les publications diffusées en version papier ne rentrent pas dans cette catégorie lorsque la version mise en ligne et la version originale sont identiques. Dans leur majorité, ces journaux électroniques proposent de l’information centrée sur l’actualité politique, économique, sociale et sécuritaire de l’Algérie ainsi que celle régionale et internationale avec des mises à jour régulières, en fonction de l’évolution des évènements.

Cependant, la presse électronique manque énormément de financement pour survivre, estiment les responsables des sites électroniques, qui expliquent que la majorité des pure players se financent essentiellement par la publicité, un modèle économique jugé instable. Certains médias, faute de recettes publicitaires, n’ont pas pu se développer convenablement et ont simplement disparus comme le site DNA (Dernières Nouvelles d’Algérie). Pour les responsables de la presse électronique, des fonds existent pour remédier à cet état de fait. Il s’agit, suggèrent-ils, de réserver un quota publicitaire accordé par l’ANEP aux journaux électroniques comme cela se fait avec les quotidiens nationaux.

Dans le même contexte, le haut débit mobile, déployé en 2013 dans le pays, a largement contribué à l’émergence des nouveaux sites d’information, estime Khenifsa. Selon lui, l’avènement de l’internet mobile dans le pays a permis à la presse électronique de couvrir de plus en plus d’évènements et de diffuser l’information en instantané. « Grâce à la téléphonie mobile 3G, le monde de la presse électronique devient plus accessible et se démocratise », conclut-il.