Nous annoncions dans notre précédent article que plusieurs observateurs nous ont fait part de leur analyse du conflit qui oppose le gouvernement algérien à l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, en prévoyant une escalade de la tension entre les deux parties, après que le président de VimpelCom, ait rallié Naguib Sawiris dans son estimation de la valeur de Djezzy, qui tourne autour de 8 milliards de dollars.
En faisant une proposition de vente à l’Algérie au même prix proposé par Orascom, le patron de VimpelCom s’est vite mis dans un face à face frontal avec la vision du gouvernement algérien. Cette situation à laisser croire que la partie algérienne allait réagir rapidement et envoyer un premier message codé au groupe russe. Chose faite, après la série de condamnations de Djezzy par le fisc algérien, c’est au tour de la Banque d’Algérie de constater une violation des règles de transferts de devises et par conséquent de demander une compensation de 193 millions de dollars à l’opérateur leader de la téléphonie mobile en Algérie.
L’agence Reuters qui cite une source officielle algérienne, affirme que cette décision sera notifiée à Djezzy dans quelques jours. Pour sa part, la Banque d’Algérie s’apprête à engager une action en justice contre Djezzy.
Malgré le changement d’actionnaire majoritaire dans Orascom Telecom avec le rachat de 51.7% de ses parts par le groupe russe Vimpelcom, la position du gouvernement algérien n’a pas pour autant changé vis-à-vis du dossier Djezzy, malgré l’implication du président russe en personne dans cette affaire.
Feuilleton à suivre donc.
