‘’Pas question d’acheter au prix avancé par VimpelCom’’

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L’Algérie n’a pas donné la réponse escomptée par VimpelCom quant à son offre de vente de la filiale algérienne d’Orascom Telecom au prix de 7.8 milliards de dollars.

Venu en personne avec la délégation d’hommes d’affaires qui a accompagné le président russe en Algérie, le président du groupe VimpelCom, Alexandre Izossimov, est reparti bredouille de la capitale algérienne, lui qui espérait obtenir l’aval du gouvernement algérien pour le rachat de Djezzy notamment après avoir formulé publiquement une offre évaluée à 7.8 milliards de dollars.

La réponse de la partie algérienne jugée ‘’froide’’ par la partie russe dévoile au grand jour le ‘’non catégorique’’ d’Alger d’accepter à VimpelCom ce qui a été refusé à Orascom Telecom. Les observateurs les plus avertis se sont résolus à croire à un bras de fer sérieux entre le groupe russe et le gouvernement algérien dans les prochains jours concernant le dossier Djezzy. 

Certains d’entre eux parient sur un règlement rapide de cette question dans le cadre d’un compromis politique entre Alger et Moscou au moment où certains autres, prenant en considération la position personnelle du président Bouteflika dans cette question, pensent que le dossier Djezzy va droit vers un pourrissement qui risque de voir l’opérateur Djezzy passer inéluctablement par une période critique vu le poids des scandales qui l’ont secoué (mais surtout qui vont le secouer à l’avenir). Ces derniers attestent que l’évolution de Djezzy en Algérie est entachée de plusieurs irrégularités qui risquent de lui coûter gros.

A la lecture des positions des uns et des autres, la déduction première qui ressort de la visite du président russe Dimitri Medvedev en Algérie est avant tout son échec dans le dossier de Djezzy. Il semblerait même que ce dernier n’a pu insister devant son homologue algérien vu que le prix avancé par VimpelCom est ‘’trop anormal’’ et que le dossier Djezzy occupe une place ‘’particulière’’ en Algérie. Un dossier dont Alger veut en un exemple à suivre pour l’avenir des investissements étrangers en Algérie.