Benhamadi n’écarte pas son interdiction

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L’Algérie compte quelques 500 000 abonnés utilisant le terminal BlackBerry. Après les interrogations suscitées par ce téléphone au Moyen Orient, l’Algérie est-elle aussi menacée du fait qu’elle ne dispose pas des clés de cryptage de ce smartphone ?

S’exprimant à ce sujet au quotidien arabophone « El Khabar », M. Moussa Benhamadi, ministre de la poste et des TIC n’a pas écarté la possibilité d’interdire le Blackberry en Algérie. « S’il constitue un danger contre la sécurité nationale, on n’hésitera pas à l’interdire, bien évidemment en coordonnant avec les institutions concernées », a-t-il précisé. Le premier responsable du secteur a toutefois souligné que le marché national compte quelques 500.000 abonnés Blackberry, dont la majorité écrasante sont des hauts cadres de l’Etat et des chefs d’entreprises. 

Comme nous avons précédemment expliqué, le Blackberry pourrait représenter un réel danger sur la sécurité nationale. Ce Smartphone est commercialisé en Algérie par Orascom Télécom Algérie et ATM Mobilis. Il est disponible sur le marché national depuis près de quatre années. Certes que jusqu’à présent l’Algérie n’a jamais relevé une anomalie dans l’utilisation de ce téléphone intelligent, mais il n’en demeure pas moins que ce denier menace la sécurité nationale.

Selon une étude menée par les Emirats Arabes Unis et certains autres pays concernés, on ne pourra pas contrôler les échanges d’informations faites à travers ce téléphone intelligent du fabricant canadien, RIM. C’est ce qui a poussé les Emirats à interdire l’utilisation de certains services du Blackberry dès Octobre prochain. La Tunisie a elle aussi pris en fin décembre dernier la décision d’interdire l’utilisation de ce mobile par tous ses cadres, ministres et tout haut responsable. Du côté de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications aucune étude n’a été faite pour savoir si le Blackberry peut représenter une menace pour la sécurité nationale ou non ! 

Contactés à ce sujet jeudi dernier, les responsables de l’ARPT ont préféré garder le silence. Néanmoins le quotidien El Khabar avance que l’ARPT est entrain d’effectuer sa propre enquête sur le danger du Blackberry et une éventualité d’espionnage sur notre territoire en utilisant ce smartphone.