Les providers tirent la sonnette d’alarme !

0
4142
Les opérateurs de la voie sur IP (VOIP) ne cessent de se plaindre du coût très élevé de l’interconnexion. Raison pour laquelle une réunion regroupant les membre du conseil d’administration de l’autorité de régulation de la poste et des télécommunications et les providers de VOIP, s’est tenue au siège de l’ARPT, et ce à l’initiative de sa présidente Mme Zohra Derdouri. L’objectif était de mettre à jour le catalogue d’interconnexion en matière de coûts d’Internet et des terminaisons, ainsi que de garantir un espace économique stable pour les providers algériens. (Par Maroua. T)

Mme Derdouri a rappelé que l’article 20 du décret exécutif 02-156 du 9 mai 2002 stipule que «les tarifs d’interconnexion, comme ceux de localisation de capacité, sont établis dans le respect du principe d’orientation vers les coûts réels». Cependant l’article 21 précise que les coûts spécifiques aux services d’interconnexion «sont alloués aux seuls services d’interconnexion» et que ceux spécifiques aux services de l’opérateur, autre que l’interconnexion, «sont exclus de l’assiette des coûts des services d’interconnexion».

S’agissant du coût fixé par Algérie Télécom, les providers de VOIP ont tiré la sonnette d’alarme en soulignant que : « le tarif unique imposé par AT à hauteur de 4,5 dinars la minute, est supérieur aux coûts d’interconnexion locale, urbaine et interurbaine qui varie entre 2 et 2,8 dinars la minute ». Par ailleurs, les opérateurs de la voie sur IP ont soulevé les problèmes auxquels ils font face depuis la baisse de 50% sur les tarifs de connexion à Internet pratiquée par l’opérateur historique. Tout en mettant en avant la violation du décret exécutif 02-141 du 16 avril 2002, fixant les règles applicables par les opérateurs de réseaux publics de télécommunications pour la tarification des services fournis au public, lequel décret stipule que «les pratiques tarifaires anticoncurrentielles sont proscrites».