Selon lui, les vols de câbles téléphoniques touchent directement l’entreprise et le client, provoquant ainsi, des coupures et des dérangements qui prolongent le délai de renouvèlement du réseau d’AT. S’exprimant sur les ondes de la Radio chaine III dans l’émission « Invité de la Rédaction », M. Mehmel a indiqué que pour l’année 2012, plus de 500 millions DA avaient été dépensés pour le remplacement des câbles subtilisés. « Même si le renouvèlement entier du réseau se fait par la fibre optique, les câbles en cuivre volés sont remplacés par des câbles en cuivre par souci de rétablir rapidement les lignes coupées », a-t-il expliqué. Seule solution pour réduire ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur ces dernières années, est la généralisation de la fibre optique et la réduction de câbles de cuivre au maximum pour éviter leur leur vol, a-t-il souligné. Par ailleurs, M. Mehmel a relevé que les créances non payées de consommations représentaient 40 à 50% du total des créances cumulées de l’entreprise. Il a expliqué que les coupures de lignes sont nécessaires, reconnaissant que parfois elles sont abusives, parce qu’automatiques.
Sur un autre registre, M. Mehmel a affirmé que la 3G ne constituait pas une menace pour le téléphone fixe, et que les deux systèmes étaient plutôt complémentaires. « La 3G est une technologie d’accès parmi tant d’autres, et il a été prouvé dans tous les pays qui l’ont adoptée qu’elle ne constituait pas une menace pour les opérateurs fixes dans la mesure où le haut et le très haut débit ne peuvent être fournis qu’avec des supports filaires, c’est à dire en fibre optique », a-t-il expliqué. Il a ajouté que le réseau filaire et le haut débit sans fil étaient complémentaires et que les réseaux filaires vont servir de réseau de collecte pour les réseaux sans fil. « Le débit de l’ADSL va suivre le haut débit de la 3G afin de satisfaire une demande et offrir une diversité d’offre et de service », a-t-il encore dit, ajoutant que même si la pression sur l’ADSL va baisser un peu avec le haut débit mobile, il y aura toujours des besoins de connexion filaire avec la fibre optique.
M. Mehmel a relevé, en outre, que l’Algérie assure une très bonne couverture téléphonique avec la combinaison du fixe et du mobile et que 90% des communes sont raccordées par fibre optiques. Il a également parlé d’un véritable défi à relever en abordant le plan d’action du gouvernement où il a été décidé de raccorder toutes les localités de plus de mille habitants par un support à fibre optique avec un équipement d’accès. Il s’agit de 20.000 localités qui représentent pour AT plus de 20 000 km de câbles à fibre optique à déployer sur deux ans. A ce sujet, M. Mehmel a évoqué quelques contraintes liées à la concrétisation de ce projet, notamment le manque de prestataires pour l’installation de la fibre optique.