Selon lui, l’Algérie n’exploite pas assez le développement des TIC, notamment internet. « L’économie algérienne doit relever le défi d’investir dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication eu égard à leur rôle important et primordial dans la croissance et les opportunités de développement qu’elles offrent aux entreprises », a-t-il ajouté. Le vice-président du groupe français Orange indique que « l’usage des nouvelles Technologies de l’information et de la communication (TIC) permet une croissance de l’entreprise et une croissance de l’économie elle-même. Le secteur de l’économie numérique représente le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale, mais les régions du monde sont différemment impactées ».
Pour lui, une croissance de 10% en matière de pénétration du mobile, créera en Afrique une croissance d’environ 1,5% du PIB. La numérisation des entreprises permettra, a-t-il poursuivi, la création de métiers et usages innovants et transformera leurs fonctions et des secteurs entiers seront totalement reconfigurés.
De son côté, Younès Grar, expert en TIC, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un vrai plan de développement numérique qui passe par la généralisation de l’accès aux réseaux numériques, le développement de l’offre de contenus numériques, la modernisation de la gouvernance et la diversification des usages et des services numériques. Cet expert a jugé primordial de passer le flambeau à la jeune génération qui suit plus facilement la grande révolution qui caractérise le monde numérique.
En outre, cet expert n’a pas caché ses doutes sur l’existence d’une véritable volonté politique du gouvernement de développer les TIC en Algérie. Néanmoins, « Est-ce que cette volonté déclarée est réelle ou n’est-ce qu’un vœu », s’est-il interrogé dans ce cadre.
Pour sa part, le président de l’association des fournisseurs de services internet (AAFSI), Ali Kahlane, a mis en avant la contribution des TIC au développement économique des entreprises et du pays, regrettant, toutefois, que les sociétés algériennes restent en retrait de la révolution numérique. « Aujourd’hui, l’impact de l’utilisation des TIC sur le rendement de l’entreprise n’est plus à démontrer. Certains acteurs ont commencé à tirer profit de leur numérisation », a-t-il affirmé. Selon cet expert, 13 actions de développement de services en ligne et d’applications en direction des entreprises ont été identifiées pour accélérer l’usage des TIC dans les entreprises, mais il ajoute qu’aucune action n’a été lancée.