Le gouvernement algérien ne veut pas moins de 100% des parts d’OTA

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Les choses se clarifient de plus en plus après la rencontre du patron d’Orascom Télécom Algérie avec le ministre des finances la semaine passée. Les déclarations de Sawiris en Egypte et des officiels algériens confirment « la nécessité » du départ des égyptiens du capital de Djezzy au seul profit du gouvernement algérien. (Par Nouredine ABBASSEN)

Pas loin qu’hier, M. Karim Djoudi, ministre des finances du gouvernement algérien a réitéré (après donc sa rencontre avec la directeur général de Djezzy) la position du gouvernement et de son département concernant la vente des parts de Djezzy. Il dira : « Ce qui est demandé et exigé, c’est que les propriétaires d’OTA se rapprochent des autorités algériennes en premier lieu, en vue d’appliquer les droits de préemption et les dispositions du cahier de charges qui prévoient que tout changement de propriétaire en matière de licence soit fait avec l’autorisation de l’autorité de l’ARPT (Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) et les pouvoirs publics ». Une phrase qui sous entend qu’avant tout rapprochement avec le gouvernement algérien, Orascom Telecom doit d’abord solder tous ses contacts en quête de cession de  ses parts à une quelconque autre entité étrangère, notamment l’opérateur Sud Africain MTN avec qui des pourparlers avancés ont été engagés il ya quelques jours.

De son côté, le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, M. Hamid Bessalah a affirmé que l’’Etat algérien n’a pas seulement l’intention de racheter l’opérateur de la téléphonie mobile Djezzy, mais il y a dans ce sens une décision. S’exprimant à la clôture du salon Med-It à Alger, M.Bessalah a martelé que puisque OTA veut vendre ses parts, l’Etat algérien n’a pas seulement l’intention de les racheter, mais il y a une décision dans ce sens. Pour cela, le ministre, le plus directement concerné par cette affaire, a annoncé que des négociations avec les propriétaires de Djezzy existent et que les actionnaires de cette entreprise sont entrain de compter leurs derniers jours en Algérie.

Sur l’aspect financier de cette question, le ministre des finances a déclaré à l’APS que « le principe est qu’à partir du moment où l’on entre en discussion, chaque partie aura à prendre un conseiller pour pouvoir évaluer la valeur nominale de la société. A partir de ce moment-là, il y aura des débats pour définir la bonne valeur qui fera l’objet de la transaction et la production des documents qui vont contractualiser la relation entre les deux parties ».