Industries électroniques et électroménager : révision de la méthode de calcul du taux d’intégration

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L’approvisionnement du marché en équipements électroniques et électroménager a connu de fortes perturbations ces dernières années ce qui a engendré une pénurie de produits et une flambée des prix, au moment où la production locale n’arrive toujours pas à couvrir la demande du marché.

Le secteur de l’électronique et électroménager traverse une crise depuis quelques années à cause des problèmes d’approvisionnements. Pour le ministre de l’industrie, Ahmed Zeghdar, la crise et le manque de produits sur le marché est dû à une politique de réorganisation de l’activité initiée par le gouvernement.

Pour se faire, il importe de suspendre les exonérations douanières sur les intrants de cette industrie, car, explique-t-il, ce système a incité les entreprises activant dans le domaine à renoncer à réaliser le taux d’intégration escompté.

Il s’agit de suspendre l’octroi des décisions d’avis technique pour les kits CKD et SKD, sans interdire l’importation des intrants de cette industrie, a-t-il détaillé.

Le ministre du secteur a rappelé dans ce cadre, le décret n 20-313 fixant les modalités d’admission des opérateurs exerçant les activités de production des produits et équipements électroniques et électroménagers, au bénéfice du régime fiscal préférentiel. Ce texte exige un taux d’intégration précis pour chaque produit avant de pouvoir bénéficier des exemptions.

Il y a lieu de noter que plusieurs rencontres ont été tenues avec les opérateurs et les industriels activant dans ce créneau. Ces derniers ont proposé une méthode de calcul du taux d’intégration qui est à même d’empêcher de frauder dans les dossiers de demandes d’exonération.

Concernant ce décret, « nous sommes en train d’opérer des modifications pour barrer la route aux fraudeurs », a-t-il révélé, ajoutant que « cette mesure renforcera davantage la compétitivité entre les industriels pour fabriquer des produits algériens à des prix concurrentiels tant au niveau local qu’international ».