L’Algérie atteindra 36 millions d’abonnés mobiles en 2010

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En dépit de la formidable croissance qu’il a connu ses dernières années, le marché algérien de la téléphonie mobile recèle encore d’importantes potentialités. C’est ce que révèle une étude du cabinet de conseils et d’analyses irlandais, Research and Market, publié vendredi et reprise par le site d’information Tout sur l’Algérie. (Par Elias B.)

Ainsi, le taux de pénétration de la téléphonie mobile connaîtra une croissance notable durant la période allant de 2007 à 2010. Il passera, en effet, de 82.5% à 104.3%. Le parc global des usagers de la téléphonie mobile atteindra les 36 millions en 2010, contre plus de 25 millions actuellement.

Selon l’étude, Djezzy poursuivra son hégémonie sur le marché, durant les deux prochaines années, même si les parts de marchés d’Orascom Télécom Algérie, reculeront à 46,6% en 2010 (contre 63% actuellement). Les parts de marché de Mobilis, indique-t-on, sera de 35.7% et celles de Nedjma de 17.7%.

En termes de revenu mensuel moyen par abonné (ARPU), c’est toujours la filiale algérienne d’Orascom Télécom, qui arrivera en tête, avec 11,03 USD par mois (contre 14 USD aujourd’hui). Pour Mobilis l’ARPU restera le plus faible du marché soit à 03 USD, note-t-on.
Par ailleurs le même cabinet soulignera, en octobre dernier, à l’occasion d’une précédente étude, la force de croissance du marché algérien des télécoms, marqué par l’évolution considérable de la branche téléphonie mobile.
L’étude a estimé à 200% le taux du secteur de la téléphonie sans fil durant les 04 dernières années, avec un taux de pénétration de 65%.

Les analystes de Research and Market prédisent une accélération dans le développement des télécommunications en Algérie, avec notamment l’attribution de licences mobiles 3G, le développement des réseaux à larges bandes (GPRS) et l’essor attendu de la téléphonie sur Internet (VoIP). A l’instar de l’Egypte, l’Algérie est déjà considérée, en effet, comme l’un des pays d’Afrique qui connaissent le plus important développement de la VoIP. L ’Internet n’est pas en reste. Il est noté que Algérie détient déjà un vaste réseau de fibre national et international et un projet pilote FTTH (Fiber to the Home).

En revanche, coté téléphonie fixe, le tableau est plutôt noir. Selon Research and Market, comparativement aux autres pays du Maghreb, l’Algérie reste à la traîne, sur l’activité de la téléphonie fixe, où l’ouverture de ce segment a été un « échec ». Argument avancé par le bureau irlandais, pour appuyer sa thèse : la débâcle du deuxième opérateur, Lacom, face à une concurrence jugé « déloyale ».